Cet article a été inspiré des pensées de mon amie Sarah.
« Aujourd’hui, on ne construit plus rien, on consomme ».
L’amour serait-il devenu un catalogue de profil ? Où les rois de la drague, Tinder, Meetic et j’en passe, nous ont transformés en produits marketing. Grâce à ces plates-formes, on choisit un mec ou une nana, comme si on faisait nos courses. De véritables supermarchés ouverts 7 jours sur 7, 24 heures sur 24. Entre deux réunions, dans le bus, et les soirs d’excès mélancolique, on s’attaque alors à notre passe-temps préféré : on regarde, on compare, on zappe et on match. On finit par collectionner les aventures sans lendemain, comme des Pokémon. Et tous les jours on rêve du véritable amour. Pourtant, on préfère passer du temps avec des gens qui se fichent pas mal si on aime le lait dans nos céréales, le sucre dans notre café, ou la radio le matin. Un vrai paradoxe ! Durant cette nuit, cette princesse m’a également dit : « l’amour, ça n’intéresse plus personne ». Moi, je pense que la plupart de ces gens sont écoeurés par des relations douloureuses, et que maintenant, ils s’autorisent du bon temps. Comme nous au final. Voilà tout le problème. Nous devenons des amours déchus pour les autres, comme un pansement temporaire pour eux et pour nous. Au final, nous sommes tous pareils. Nos expériences amoureuses bonnes ou mauvaises nous façonnent et nous font devenir qui nous sommes. « L’autre conne » comme tu le dis « prendra le relais », mais je te promets qu’il y en aura d’autres, de cons et de connes. Ce n’est pas pour rien si Carlos Mérida a peint El Amor anda suelto. Il ne me reste qu’une chose à te dire : les Pages Jaunes est un gros livre, il regorge des milliards de numéros, et peut-être qu’un jour on vivra notre putain de conte de fées moderne mon chouchou.