La vitrine de la boutique était somptueuse, tout était vraiment trop beau pour qu’aucune personne ne puisse s’arrêter devant ce spectacle. N’importe qui aurait franchi la porte de ce magasin. En rentrant mon regard se posait sur ce vase. Un joli vase de Chine. J’imaginais déjà son emplacement dans mon salon. Le prix n’était pas affiché, surement une erreur de la vendeuse:
« -Excusez-moi combien coûte ce vase ?
-Désolée Madame, ce vase n’est pas à vendre.
-Je croyais qu’il était en vente
-Détrompez-vous, tout n‘est pas à vendre ! »
Ces paroles sonnaient comme un signe de reproche. Pourtant je n’avais rien à me reprocher, je venais simplement regarder les objets de décoration. C’était des objets et non des personnes. On pouvait encore acheter des objets. Enfin on pouvait acheter presque tout. Sauf bien sûre les raretés. Les choses les plus précieuses ne s’achètent pas. Attendez, cela veut dire que les objets égalisent les personnes? Non le plus beau vase de Chine, n’égalise en rien le coeur battant d’un être humain. Ce monde capitaliste veut nous prouver le contraire, alors prenez soin des gens qui vous entourent. L’argent ne paiera en rien un amour véritable et la compagnie d’amis, ce vase aussi précieux qu’il sera, sera toujours aussi froid.