Tout le monde ne mérite pas une place à la table de notre vie.

Les parapluies pleurs et je ne danse plus dans ton salon. Tu as voulu enclencher mon alarme, ce caractère rancunier. Bingo, ça ne s’effacera jamais. Nos doudous ne feront plus dodo ensemble. Comme un divorce regrettable. Tout a été inondé, même nos belles photos ne sont plus accrochées à nos murs. Je voulais juste que tu goûtes avec la fourchette, mon cœur, mais tu as préféré prendre le couteau. C’était une joie de t’avoir à mes côtés, mais tu as voulu connaître la chambre au fond du couloir, celle de ceux qui ont laissé leurs affaires et sont partis au petit matin. Ils étaient comme toi la lumière d’une belle journée, mais ils ont préféré embrasser le crépuscule et j’ai juste enterré leur corps à la tombée de la nuit. Je suis toujours dans ma voiture, mais je ne vois personne au bord de la route. Quelquefois j’espère trouver un rond point, ce rond point qui me fera peut-être retourner en arrière. Cependant voilà, dans la vie il n’y a jamais de retour en arrière, juste la continuité d’une route. Je voulais juste que tu regardes avec moi tous les panneaux, pour qu’on ne puisse jamais arriver en retard au soupé. Après notre accident, il m’arrive d’être en retard, en pleurs je dois mettre la table sans toi. Contrainte malgré moi à apprendre à nouveau le Code de la route sans passager, sans nos futurs enfants derrière qui nous disent qu’elle sera la prochaine musique. L’arrivée ne devait pas être un champ de dispute, je voulais juste une bougie sur la table. Tu sais celles qu’on adorait allumer pour effacer le noir qui couvrait nos jolis yeux. Tes yeux qui aimaient lire mes états d’âme. Sauf toi, tu en avais marre de caresser toujours les mêmes refrains. Sans pleurs tu as froissé ma feuille comme si j’étais un vieux brouillon. Merde ; on nous faisait tellement confiance, mais malheureusement ta chaise a été volée, à la tombée de la nuit.